Autobiographie de lecteur

Je ne suis pas ce que l’on appelle une grande lectrice, mais quand je commence un livre avec lequel j’accroche, je suis obligée de le finir d’un trait et je le relis plusieurs fois.

                J’ai commencé à lire petite avant même de savoir lire. J’avais un album que je parcourais avec ma grand-mère, c’était un livre ou des dessins se trouvaient à la place de certains mots. A cette époque, pour moi les dessins étaient des mots, et ces symboles accrochés les uns aux autres puis séparés me paraissaient anormaux, je n’avais aucune idée de ce que c’était, ni ne savais comment les comprendre. Mais avec ce livre, j’ai peu à peu appris à déchiffrer ces symboles. D’abord, j’ai commencé à mémoriser le son de deux lettres ensemble, puis assez vite, j’ai su reconnaître certains mots, certains sons. Au final, j’ai fini par connaître ce livre par cœur, et je le récitais à tout bout de champ. Aujourd’hui, parfois je m’amuse à exercer ma mémoire et voir de quoi je me souviens. Ce livre n’était pas compliqué, mais je l’adorais, et même maintenant, quand il se présente à moi par hasard, je le feuillette et retourne dans mes souvenirs d’enfance. Ce livre s’appelait La sorcière Sorciflette. A l’école primaire, j’étais abonnée pour recevoir des livres, je les découvrais d’abord avec ma maman une première fois, puis après j’essayais toute seule.

                J’ai commencé des lectures plus « évoluées » au collège, des livres tels que des romans fantastiques dans lesquels j’étais complètement entraînée dans les histoires ! Chaque phrase, chaque mot, je les voyais, je les vivais, c’était vraiment passionnant, magique, j’étais absorbée dans l’histoire, et impatiente de lire la suite. J’ai passé des nuits entières à parcourir les pages de ces différents univers pendant les vacances tellement je brûlais de poursuivre mon voyage.

                J’aimais tellement lire que je me suis mise à écrire. D’abord, je n’avais aucune idée de quoi écrire, puis, au fur et à mesure, les mots ont commencé à s’aligner tout seuls, sans jamais s’arrêter. Je me suis laissé entraîner dans ce torrent infernal qu’est l’écriture et cela en est devenu une passion. Par la suite, je me suis mise à l’écriture de poèmes, par plaisir, mais aussi par défi personnel de compliquer la tâche. J’y ai pris goût très vite, trop vite même : d’abord trouver des rimes, le même nombre de syllabes, un vrai casse tête chinois ! Mais tellement entraînant et passionnant.

                Arrivée en cinquième, la vie n’a pas été tendre avec moi, et je me suis encore plus réfugiée dans l’écriture, mais cette fois ce n’était pas par plaisir, mais par besoin…Par besoin d’extérioriser toute cette tension, tous mes sentiments et mes émotions, et finalement l’écriture est devenue la seule chose qui me tenait debout. J’écrivais souvent avec les larmes aux yeux, mais j’avais besoin d’évacuer ce mal être. Aujourd’hui, le plaisir est revenu, mais quand je suis mal, je ressens le besoin de me calmer, d’évacuer, d’écrire tout simplement. Pour moi, lecture et écriture me permettent de m’évader, de me créer un univers personnel qui n’appartient qu’à moi et dans lequel mon imaginaire se développe sans limite. Mon monde à moi, où personne ne fait irruption sans que je l’y aie invité.

                Un livre qui m’a particulièrement touchée, est un livre découvert complétement par hasard, sur une vieille étagère en vacances : Le cri de la mouette, d’Emmanuelle Laborit. J’ai lu ce livre il y a trois ans et il m’a passionnée et profondément touchée. Cette petite fille sourde qui grandit au fil de l’histoire, qui passe au travers de nombreuses épreuves, son courage, son obstination, son combat, sans jamais abandonner, tout est si bien raconté, les ressentis : L’auteur nous met dans la peau de la petite fille : son handicap devient le nôtre, son acharnement. Elle nous fait tout simplement vivre  l’histoire, et dès la première page, on ne pouvait déjà plus s’arrêter de lire. Personnellement, je n’avais et n’ai encore jamais lu un livre qui m’ait autant émue, c’est vraiment le seul qui m’a marquée à ce point. On est à la fois pris de compassion pour cette petite, en voulant l’aider à tout prix, et à la fois tant admiratif de son parcours.

                Pourtant, j’ai lu beaucoup de livres, et de tous les genres, romans, essais, poésie, théâtre, …mais certains m’ont plus plu que d’autres. La poésie et le théâtre !! J’adore ! Molière, La Bruyère et tant d’autres ! La majeure partie du temps, je ne lis que pendant les vacances. L’école m’a fait découvrir d’autres ouvrages que mes romans fantastiques. En seconde, nous avons dû étudier Andromaque de Racine. Même si à la première fois je n’ai pas tout compris, je l’ai relu et j’ai adoré : le tragique, la fatalité, on ne peut pas dire que la fin soit heureuse, mais justement c’est ça que j’ai aimé, ce n’est pas comme dans tous ces livres où le bonheur l’emporte à la fin.

                Ma culture en matière de livres n’est pas très développée, mais j’espère avoir l’occasion de l’enrichir tout au long de ma vie.

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A vos stylos ! (euh, claviers..)

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